Aujourd'hui, j'ai fait un rêve cosmique qui s'est transformé en cauchemar horrible. Pour une raison inconnue, je me trouvais à l'arrière d'un bus (ou était-ce un camion ?) qui m'a déposé sur l'autoroute, près de la maison de mes grands-parents, dans la vallée du sud. Il faisait nuit et il était tard, mais quelques bars et boîtes de nuit étaient encore ouverts.
Soudain, j'étais à vélo (ou marchais-je ?) et j'ai levé la tête pour admirer cette magnifique pluie d'étoiles filantes, plus impressionnante que jamais. C'était stupéfiant. Merveilleux. J'étais tellement heureux... Les étoiles zébraient le ciel noir étoilé à une vitesse incroyable. Trop rapide pour faire des vœux. Juste le temps de les contempler tandis que je progressais sur la route.
L'aube est arrivée sans prévenir et je me trouvais déjà dans une ruelle de Barcelone. Je le sais car j'ai aperçu, de l'autre côté de la rue, l'artiste mexicaine que j'avais rencontrée quelques mois auparavant. Elle se promenait avec son fils et une dame âgée. Pour ne pas la croiser (inutile, sans doute), j'ai tourné à gauche et j'ai accéléré le pas.
J'ai reçu un message de ma sœur. C'était un GIF animé représentant un éléphant violet triste et coupable, sur fond rose et constellé d'étoiles scintillantes. "Perdón, pero no pude más" ("Pardon, mais je n'ai plus résisté"). Impossible de lui répondre. Elle m'avait bloqué. Pourquoi a-t-elle fait ça ? Les étoiles autour de l'éléphant violet continuaient de briller et j'ai compris ce qu'elle avait fait. Perdu, je ne savais plus quoi faire. J'ai voulu appeler mon frère, mais j'étais sûr qu'il ne pourrait pas la sauver. C'était trop tard.
L'impuissance et la culpabilité m'ont submergé. Des larmes de désespoir ont inondé mes yeux. Déni. Souvenirs. Culpabilité. Tristesse infinie.
Je me suis réveillé en criant, en espérant que ce cauchemar ne se réaliserait jamais. Je sais pourtant que certains, comme ma sœur dans ce rêve obscur, ont succombé et que leur combat s'est achevé trop tôt.
La vie est dure, parfois trop. Mais il est insensé d'abandonner avant de connaître le triomphe qui couronnera tous nos combats. J'ai pensé à certaines personnes que j'ai connu et qui sont partis trop tôt, mais aussi à Vincent Van Gogh, qui est parti cent ans avant ma naissance mais avec qui je partage tellement de choses.