ET SI COGITO
QUOD NON SUM
27. août, 2017
Les études vous le diront bien il vaut mieux donner que recevoir. Tout d'abord parce que ça a été prouvé scientifiquement que le bonheur retiré de l'acte de donner est bien plus grand que la joie fugace de recevoir. Et puis tout simplement parce qu'il vaut mieux être en position de donner que d'être dans le besoin et avoir à demander et recevoir. Plus exactement il faut donner sans regarder et recevoir en comprennant bien le sacrifice que fait l'autre. Mais, et j'en fais l'expérience tous les jours, le cycle du don et du contre-don est quand même très important dans une société et c'est en partie ce qui fait le lien social. Quand vous vous trouvez dans une société où vous êtes l'éternel donneur et que les autres sont les éternels receveurs c'est là où le don devient pervers. Nous avons tous le devoir de donner mais nous avons tous le droit de recevoir aussi. Et si comme moi vous donner beaucoup tous les jours et ce depuis que vous êtes né et que vous recevez pas grand chose c'est là où le don, au final, devient pénible et le lien social inexistant. Je ne parle pas de contre-don immédiat ou de compte tout rond mais globalement quand vous donnez beaucoup à la société vous auriez envie aussi un peu de recevoir même si c'est pas de la personne à qui vous avez donné initialement. C'est un mécanisme globale.
Je crois que c'est ça un des problèmes de la société française depuis des dizaines d'années. c'est que les gens en ont marre d'être toujours les éternels donneurs pendant que d'autres sont d'éternels receveur et c'est ça qui pourri le lien social et c'est là que se développent des pathologies fascisantes comme la pauvrophobie.