ET SI COGITO
QUOD NON SUM
2. mars, 2019
J'ai acquis un certain recul par rapport à la vie au cours des années, je ne parlerais pas de sagesse parce que ce serait trop prétentieux et par rapport à ma maladie ce ne serait pas juste parce qu 'on est en permanence dans un état d'immaturité et de déséquilibre et que la sagesse ne doit s'acquérir que sur le vraiment très long terme. Enfin on est sage à son niveau et compte tenu de sa propre vie j'imagine...
Mais malgré ce recul, ça ne m'empêche pas de vasciller ou tomber de temps en temps. Vous savez, c'est quand vous vous réveillez et que vous sentez qu'il y a quelquechose de pas normale et de pas comme d'habitude mais qu'il n'y a aucune raison pour l'expliquer, ni interne ni externe. Ça, je dois avouer que c'est troublant. Alors, évidemment, j'ai déjà dis qu'il fallait, dans une certaine mesure, se laisser tomber. On pourrait dire même se laisser porter par les vagues de la tempête jusqu'au rivage pour pouvoir contempler la mer calme et reposé ensuite ( j'ai appris ça en méditation).
En général, ces états sont tellement fondamentaux que rien ni personne peut vous en faire sortir, à part peut-être le temps. Parfois ce qui fait réfléchir et sortir de soi -même c'est la détresse des autres. Le voir de ses propres yeux vous sort de vous-même.
Quoi qu'il en soit, nous sommes fondamentalement programmés pour mourir, pour tomber, pour vasciller. Evidemment, sinon nous aurions pas peur de la mort et tout le monde se suiciderait. C'est ce qu'il fait qu'on continue à vivre et à se battre!
Peut être qu'un jour on pourra craquer le code génétique et déprogrammer la mort et peut-être que la vie sera un paradis sur terre. Pour l'instant, vogue la galère...